Lutte contre la corruption : La CAOPA promeut des outils de transparence

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L’office national de lutte contre la fraude et la corruption (OFNAC) du Sénégal a organisé jeudi 18 juillet 2019 à Dakar, un  atelier sur « la lutte contre la corruption ». L’activité réunissant les différentes parties prenantes avait pour but de sensibiliser les acteurs sur les dangers de la corruption et les risques de corruption dans le secteur de la pêche.

Le Président de la confédération africaine des organisations de la pêche artisanale (CAOPA) a fait une portant « transparence et participation des acteurs: éléments clés pour améliorer la gouvernance du secteur de la pêche ».

Devant ses pairs, M. Gaoussou Gueye a attiré l’attention sur la surpêche qui constitue une « menace » pour les communautés des pêcheurs.

Selon ce professionnel, les raisons sont dues au « manque de transparence dans la pêche, dont le  manque de données fiables sur l’état des stocks de poissons, sur les captures, les prises accessoires, et les rejets ». Cette situation s’étend aussi sur la « confidentialité des listes de navires autorisés à pêcher, nationaux et étrangers, (accords de pêche, sociétés mixtes, etc), le manque d’information sur ce qui est payé par les opérateurs à l’Etat, sur les poursuites engagées en cas d’infraction », révèle le numéro un de la CAOPA.

Outil de transparence !

Comme instrument de transparence, Gaoussou Gueye rappelle qu’en 2016,  le Sénégal s’était engagé de devenir partie de l’Initiative de Transparence des Pêches FiTI (Fisheries Industry Transparency Initiative) et de commencer  le processus de formation d’un Groupe National Multipartite (GNM).

La CAOPA a joué un rôle actif dans l’élaboration du FiTI et siège aujourd’hui dans son conseil d’administration, précise M. Gueye.

Pour une transparence soutenue, la FITI demande aux pays adhérents de rendre publics des informations relatives aux « listes des navires autorisés à pêcher ; textes des accords de pêche d’accès, y compris la divulgation de toutes les études sur les impacts sociaux, économiques et environnementaux de ces accords ; détails sur les poursuites en cas d’infraction ;  informations relatives à l’aide officielle au développement concernant les projets du secteur public liés à la pêche et à la conservation marine », entre autres.

De la participation des Organisations professionnelles (OP)!

A ce niveau, l’exposant identifie quatre principaux défis dont « l’organisation des communautés de pêche artisanale, le dialogue permanent avec les autorités, organiser la participation continue des communautés locales, et la sensibilisation des autres mouvements sociaux ».

Pour le premier défi, Gaoussou trouve que « là où elle n’existe pas encore, l’organisation des professionnels, hommes et femmes, au niveau national doit être appuyée… »

« Les OP et les autorités doivent maintenir un dialogue permanent, inclusif et transparent », conseille-t-il au niveau du second défi.

Quant au défi numéro trois, le président de la CAOPA souligne que « les hommes et les femmes des communautés de pêche artisanale doivent être informés de façon continue par leurs OP. La pêche artisanale a également tout à gagner de travailler avec les médias locaux pour informer la population dans son ensemble des enjeux rencontrés par la pêche artisanale (expérience positive avec le REJOPRAO, voirsipanews.org ».

Du point de vue du défi 4, il note l’importance de « continuer à sensibiliser les autres organisations qui interagissent avec la pêche artisanale: organisations paysannes, organisations environnementales, les organisations de consommateurs, ONG, universités ».

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